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Définir sa raison d’être n’est si facile

novembre 15, 2021
Je constate qu’il n’est pas si aisé, même pour un acteur de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) à but social louable par essence, de trouver un territoire de différenciation qui le définit spécifiquement, où il est seul et légitime et qui fédère ses parties prenantes. Je remarque aussi beaucoup de confusion entre la raison d’être et la signature de communication ou la raison d’être et la raison sociale qui figure sur les statuts de l’entreprise.

Opportunité de se différencier, la raison d’être traduit la vision et l’engagement fort d’une entreprise à contribuer au développement durable et témoigne de sa maturité en la matière.

Ce matin, je participais à un atelier collaboratif pour définir la raison d’être du Groupe Seqens, 1er bailleur social en Ile de France.

La raison d’être : une opportunité de différenciation

Je constate qu’il n’est pas si aisé, même pour un acteur de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire) à but social louable par essence, de trouver un territoire de différenciation qui le définit spécifiquement, où il est seul et légitime et qui fédère ses parties prenantes.
Je remarque aussi beaucoup de confusion entre la raison d’être et la signature de communication ou la raison d’être et la raison sociale qui figure sur les statuts de l’entreprise.

Un engagement fort

Instaurée par la Loi PACTE de 2019, la raison d’être incite les entreprises à contribuer développement durable de manière plus engageante : une fois définit, elle s’inscrit dans les statuts de l’entreprise et devient ainsi opposable.
La raison d’être traduit donc la manière dont une entreprise entend jouer son rôle dans la société. Au-delà de son rôle économique, elle exprime sa vision et sa contribution à un monde durable, elle concilie son idéal dans les 3 champs : social, environnemental et économique.
La raison d’être est aussi un engagement fort de l’entreprise, qu’elle ne peut prendre seule (en n’impliquant que sa gouvernance ou ses cadres, par exemple) car pour le tenir, elle aura besoin de toutes ses parties prenantes : actionnaires, collaborateurs quelle que soit leur fonction, clients, fournisseurs, prestataires, collectivités locales ou publiques, financeurs etc.

La continuité d’un projet RSE réussi

A mon sens, définir sa raison d’être demande du temps, une certaine maturité de sa démarche RSE (responsabilité sociétale) et une prise de recul. Avant de s’engager dans ce projet qui nourrit la synergie de ses acteurs, l’entreprise doit s’assurer qu’elle est au clair avec ses engagements, qu’ils sont compris, mesurables, atteints ou atteignables par tous avec les moyens qu’elle a mis en place. La raison d’être met des mots sur l’intégration réussie de la RSE au cœur des activités et des métiers de l’entreprise, sur la transformation de son modèle.

C’est peut-être pour cela qu’il est si difficile de la définir : peu d’entreprises se sont engagées dans cette transformation durable. L’alignement d’actions pour corriger quelques externalités négatives ne suffit pas pour devenir une entreprise contributive, capable de définir sa raison d’être aisément.

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